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Il y a plusieurs moyens de réduire la consommation d'énergie quand on utilise un ordinateur sous Linux : Gestion avancée de l'énergie (Advanced Power Management), certains réglages des disques durs, travailler sans moniteur et autres.
Mettre votre ordinateur en veille ou veille prolongée sous Linux/GNU.
La plupart des PC récents supportent le standard ACPI (Advanced Configuration and Power Interface, Configuration avancée et gestion de l'énergie). Le projet ACPI4Linux travaille sur une implantation complète du standard ACPI dans le noyau Linux, incluant le contrôle des ventilateurs, détection d'intrusion.
Toutes les informations de l'ACPI (comme la température du processeur ou
de la carte mère) sont disponibles dans les fichiers contenus dans
/proc/acpi
. Cela permet très
facilement à des environnements de travail, ou à vos propres programmes,
d'afficher ces informations n'importe où à l'écran.
Mettre en hibernation et ne plus avoir peur d'éteindre votre système. Revenir d'une hibernation est plus rapide que de devoir attendre que tous les services et interfaces graphiques aient démarré. En fait, on gagne du temps en récupérant le travail tel qu'on l'avait laissé (fichiers ouverts, terminaux, navigateurs). Ce n'est plus la peine de tout rouvrir !
L'hibernation est souvent considérée comme une solution d'économie d'énergie pour les ultra-portables. Mais elle peut aussi être utilisée pour des ordinateurs de bureau pour réduire la consommation d'énergie. Utilisez-la quand vous allez manger, quand vous quittez le bureau le soir, quand vous partez en vacances...
L'hibernation permet aussi de gagner beaucoup de temps quand vous changez la batterie d'un ultra-portable. Encore une fois, utilisez l'hibernation, installez une nouvelle batterie, rallumez et récupérez votre travail tel que vous l'avez laissé avant de passer en hibernation.
Détails techniques
L'hibernation des disques est implémentée par le projet Suspend 2 for Linux. Il consiste en un pilote du noyau et un programme dans l'espace de l'utilisateur pour contrôler le pilote. Les utilisateurs doivent juste lancer le programme (usuellement appelé hibernate)
Elle fonctionne en copiant la totalité de la RAM utilisée sur une partition SWAP. De ce fait, la partition SWAP doit être au moins aussi grande que la quantité de RAM.
Le noyau modifié et le programme sont très simples a installer grâce aux paquets.
Les paquets Fedora Core sont disponibles sur http://mhensler.de/swsusp/.
Dans les versions d'Ubuntu (ou de Kubuntu) supérieures à la version 6.06, l'hibernation est directement disponible comme une option depuis l'icône batterie.
Pour les autres distributions, allez voir votre serveur de paquet préféré.
Dans le Petit guide des
batteries sous Linux, il est dit que : " .. pour que
l'APM fonctionne sur tous les portables et ordinateurs de bureau dotés
d'une gestion de l'énergie, la ROM BIOS du système doit être compatible
avec le standard APM. En plus, pour que l'APM fonctionne sous Linux, le
BIOS doit supporter la version 1.0 ou 1.1 du standard APM, et aussi les
connexions en mode protégé 32 bits. Un système qui supporte l'APM
version 1.1 est préféré, puisqu'il fournit plus de fonctionnalités que
les pilotes du matériel, et les utilitaires supportés peuvent en tirer
un bénéfice." On peut obtenir des informations sur la version de
l'APM avec la commande dmesg qui se trouve dans le
fichier /proc/apm
.
Lorsque vous installerez Linux pour la première fois, vous devrez peut-être recompiler le noyau. En effet, il est possible que le noyau de votre distribution ne dispose pas de l'APM.
La gestion de l'APM se compose de deux parties, un pilote côté noyau, et un logiciel côté utilisateur.
Pour activer le pilote du noyau, il faut activer les paramètres correspondants de la configuration de votre noyau. Pour autant que je sache, tous les fonctions ne fonctionnent pas avec les ordinateurs portables, mais la fonction CONFIG_APM_POWER_OFF fonctionne avec la plupart des ordinateurs portables.
Les outils côté utilisateur sont disponibles sur le site WorldVisions.
APMD est un ensemble de programmes qui contrôlent le système APM dont
disposent la plupart des ordinateurs portables modernes. Si vous
utilisez un noyau version 2.2.x et que vous voulez l'essayer, Gabor Kuti
<seasons CHEZ falcon POINT sch POINT bme POINT hu>
a créé un correctif pour le noyau qui vous permet de passer en
hibernation si votre BIOS APM ne le permet pas directement.
Si vous avez un autre système d'exploitation installé ou si vous utilisez un autre système d'exploitation sur le même disque, soyez sûr qu'il n'y a pas d'outils d'hibernation ou de mise en veille installé, ce qui pourrait sévèrement interférer avec Linux, par exemple ils pourraient utiliser de l'espace disque qui est occupé par Linux et vice-versa.
Quelques fois X windows et APM ne fonctionnent pas bien ensemble, la machine pourrait même planter. Une recommandation de Steve Rader : Certains systèmes Linux ont leur serveur X qui plante quand on utilise la commande apm -s. Les utilisateurs avec ce problème pourraient vouloir basculer vers un terminal suspendant alors la commande chvt 1; apm -s en tant que root, ou, plus approprié, sudo chvt 1; sudo apm -s. J'ai ces commandes dans un script, appelé, my-suspend qui donne xapmload --click-command my-suspend.
Sur quelques machines récentes (par exemple le HP Omnibook 4150 —
modèle 366 Mhz) quand on accède à /proc/apm
, on
peut avoir une erreur noyau general protection fault:
f000
. Stephen Rothwell
<Stephen POINT Rothwell CHEZ canb POINT auug POINT org POINT au>
http://www.canb.auug.org.au/~sfr/ explique :
« Votre BIOS APM essaye d'utiliser un segment en mode réel alors
qu'il est en mode protégé, autrement dit, c'est un défaut du BIOS. C'est
un problème que nous avons parfois rencontré récemment, excepté que ces
défauts sont en général situés dans le code gérant l'arrêt électrique de
la machine, où nous pouvons facilement contourner le problème en
retournant en mode réel avant d'essayer d'éteindre. Ici nous ne pouvons
pas le faire. »
cpufreq est un pilote du noyau Linux qui contrôle la fréquence du CPU. Il est inclus dans tous les noyaux récents et validé par défaut dans les dernières distributions. Il supporte les plus récents processeurs "mobiles". Notez que seulement de tels processeurs supportent la graduation de fréquence.
Ce pilote permet aux programmes utilisateurs de contrôler la fréquence
du CPU en écrivant les fichiers dans
/sys/devices/system/cpu/cpu<n>/cpufreq/
.
En fait, la graduation de fréquence est habituellement manipulée par un programme gouverneur, selon les préférences spécifiques du système ou de l'utilisateur.
CPUSpeed est de fait le programme gouverneur pour Linux. Il permet de contrôler le pilote cpufreq selon les critères définis par l'utilisateur : charge CPU, température de la carte mère, état de la batterie, ... Il est disponible par défaut dans les distributions récentes.
CPUspeed est habituellement configuré à travers le fichier
/etc/cpuspeed.conf
. Exemple Fedora Core 4 :
VMAJOR=1 VMINOR=1 DRIVER="speedstep-centrino" OPTS="-i 2 -t /proc/acpi/thermal_zone/THM/temperature 70 -a /proc/acpi/ac_adapter/AC/state -p 10 25 -m 600000 -M 1600000"
Après avoir fait les changements, on peut redémarrer CPUspeed avec la commande /etc/init.d/cpuspeed restart (exemple sous Fedora Core 4).
Taper /usr/sbin/cpuspeed -h pour plus de détails et d'options.
On peut utiliser cat /proc/cpuinfo pour consulter la vitesse actuelle du processeur. Il est pratique de vérifier que la vitesse du processeur tient bien compte des réglages.
hdparm — La commande hdparm est un utilitaire pour disques IDE sous Linux qui permet de régler Le temps avant l'arrêt et d'autres paramètres des disques. Il fonctionne aussi pour quelques disques SCSI.
Mode ordinateur portableLe mode ordinateur portable — Un dispositif implanté dans le noyau Linux depuis la version 2.6.6. L'idée est de faire tourner le disque dur seulement pendant la lecture de données qui ne sont pas dans le cache, pour retarder et grouper les écritures sur le disque, dans l'ordre pour réduire la consommation du disque dur et économiser la batterie. Des scripts de contrôle sont embarqués par défaut dans les distributions récentes.
Le mode ordinateur portable peut ne pas être activé par défaut sur les distributions, comme ce n'est pas recommandé pour les serveurs et les ordinateurs portables fonctionnant sur une source de courant AC, car le risque de perdre des données lors d'un crash ou d'une coupure de courant.
Dynamic Tick — Quand il est activé, cet utilitaire du noyau permet de désactiver le minuteur d'interruptions du CPU quand tous les processus sont en attente. De cette manière, les systèmes en attente ne sont pas réveillés toutes les 4 ms (temps par défaut dans Linux 2.6) juste pour réaliser qu'il n'y a rien à faire ! Cela peut économiser un petit peu de la batterie dans les ultra-portables (et les cycles de CPU dans les serveurs d'hôtes virtuels). Les interruptions sont réactivées quand quelque chose se passe réellement, quand une vraie interruption matérielle est reçue. Dans la configuration du noyau, cet utilitaire peut être sélectionné depuis la section utilitaires du noyau (réglage NO_IDLE_HZ).
Mise à jour mobile de démons — C'est un remplacement pour le démon standard update, mobile-update minimise le temps de démarrage des disques et le temps d'activité de ceux-ci. Il nettoie les tampons seulement quand le disque est en activité. Pour assurer un système de fichiers cohérent appeler sync manuellement. Autrement, des fichiers peuvent être perdus lors d'une panne de courant. mobile-update n'utilise pas l'APM, par conséquent il fonctionne aussi sur les vieux systèmes.
Option de montage noatime — Dans les systèmes d'exploitation comme Linux, qui sont conformes à la norme POSIX, les systèmes de fichiers sont censés enregistrer la date de la dernière fois où les fichiers ont été lus. Avec les réglages par défaut du noyau, même si des fichiers sont lus depuis le cache dans la RAM, cela cause une écriture des données sur le disque toutes les 5 secondes.
Pour éviter ça et réduire l'activité du disque dur, on peut ajouter
l'option de montage noatime dans le fichier
/etc/fstab
.
Cette option n'a pas d'impact signifiant connu sur les programmes, usuels, excepté peut-être pour les programmes d'archivage, pour lesquels un accès à la date d'accès des fichiers est utile.
utilitaires Toshiba Linux — C'est un ensemble d'utilitaires pour Linux pour contrôler le ventilateur, les mots de passe superviseur, et les raccourcis pour les ultra-portables Toshiba Pentiums. Il y a aussi un paquet pour KDE, Klibreta.
LCDproc — « LCDproc est un petit programme qui permettra à votre système Linux d'afficher les informations du système sur un écran LCD 20x4 lignes. ». Pour autant que je sache, il se connecte seulement à l'écran externe Matrix-Orbital, qui est un écran LCD connectable via un port série.
Dial Daemon — Le démon Diald fournit sur demande une connexion à internet en utilisant le protocole SLIP ou PPP. Diald peut automatiquement numéroter vers un hôte au besoin ou couper une connexion quand elle est inactive.
Même si vous n'utilisez pas l'hibernation ou suspendez et arrêtez votre système normalement, vous avez toujours des possibilités de gagner du temps lors de votre retour au travail.
Les environnements graphiques modernes (KDE ou Gnome) redémarrent les applications qui étaient ouvertes lors de la déconnexion. Cependant, la plupart des applications retournent à leur état initial, et il faudra probablement rouvrir tous les fichiers.
Pour les gens qui ne veulent pas perdre les pages HTML qu'ils étaient en train de consulter, le navigateur Mozilla Firefox possède une super commande Marquer tous les onglets dans le menu Marque-pages. Il est très pratique de restaurer un ensemble d'onglets, ou de démarrer le navigateur avec tous les sites préférés quand on arrive le matin.
Donc, sauf si votre ordinateur est réellement en activité, vous avez moins d'excuses pour le laisser allumé !